Le 17 avril 2023 marque le 10e jour consécutif de blocus militaire partiel dans la vallée du Jourdain, au nord-ouest de la Cisjordanie occupée.
Depuis dix jours, les checkpoints militaires ont été renforcés et leurs effectifs augmentés dans l’optique d’augmenter la rigueur des contrôles. Les checkpoints de Tayaseer et d’Hamra sont notamment les points névralgiques de ce blocus, car ils sont installés dans les principales routes qui assurent les liaisons entre la Vallée et le reste de la Cisjordanie occupée.
La stratégie de ces blocages repose sur une alternance entre fermeture des routes et ouverture de ces dernières dans une optique de contrôle très strict. Ces mesures sont appliquées en parallèle de nombreux raids et arrestations menées dans toute la vallée du Jourdain, ce qui contribue encore plus à la situation de siège qu’impose actuellement l’armée israélienne, et ce depuis 10 jours.
Depuis dix jours donc, les habitant.es de la Vallée du Jourdain subissent des heures d’embouteillage pour se rendre dans d’autres zones de la Palestine, mais aussi et surtout pour se rendre sur leurs lieux de travail, ainsi que dans les fermes et les zones agricoles de la vallée.
L’enjeu de blocage des infrastructures agricoles est cruciale, puisque les habitant.es ne peuvent quasiment plus, assurer leur maintien, et perdent donc une quantité considérable de ressources en nourriture, ni les commercialiser dans le reste de la Cisjordanie occupée.
Ce blocus a démarré le vendredi 7 avril, suite à l’attaque subie par deux colons après l’installation d’un nouvel avant-poste colonial dans la vallée. Il semble nécessaire de rappeler qu’un avant poste est une colonie illégale, aux yeux du Droit international et de la justice israélienne.
En réponse à cette attaque, un raid a été mené à Wadi al-Far’a au sud de la ville de Tubas. Plusieurs personnes y ont été blessées, notamment un jeune palestinien, touché par balles à l’épaule. Ce dernier a été transféré à l’hôpital.
Des affrontements ont eu lieu à la suite de la blessure du jeune homme. En réponse à ces affrontements, l’armée a imposé le blocus partiel de la région en guise de mesure punitive. Un blocus qui dure depuis dix jours déjà.
Source : WAFA
Photo : WAFA